A fleur de pot

l’IDEFHI se caractérise par la diversité de ses missions et des publics qu’il accompagne. Protection de l’enfance ou celui du handicap, l’IDEFHI, c’est aussi un service d’Aide par le Travail ( ESAT Truffaut ) qui regroupe boulangerie, charcuterie, traiteur, mais aussi deux métiers agricoles tels que l’horticulture et le maraîchage. Coup de projecteur sur Stéphane Dudout et l’atelier horticulture.

Stéphane Dudout, est à l’IDEFHI depuis 1993 où il est responsable des Espaces Verts avant d’intégrer le poste de responsable de l’atelier Horticulture en 1995. « Ce qui me plaît dans mon métier, c’est l’échange, apporter mon savoir-faire aux autres mais aussi dialoguer avec les travailleurs dont ceux qui sont sourds
et muets comme Pascal », explique-t-il. « J’ai suivi des formations pour apprendre le langage des signes ». Car oui, il faut le savoir, à l’origine, l’atelier horticulture était réservé aux travailleurs sourds et muets.
« Au fur et à mesure des années, il y avait moins de demande de la part des personnes sourdes et muettes , c’est pourquoi l’atelier s’est ouvert à tout type de handicap ». Aujourd’hui, il y a Ingrid, hémiplégique, Hélène et Jérémie, déficients cognitifs ou encore Pascal, sourd et muet. « On est une bonne équipe. Bienveillante. Solidaire », poursuit Stéphane. « Et aussi beaucoup taquine ! ».

Comment intégrer l’ESAT ?

L’atelier horticulture comprend deux encadrants et cinq travailleurs en situation de handicap.

« Pour intégrer l’ESAT, les travailleurs doivent avoir la majorité », précise Stéphane. « Ils peuvent y rester jusqu’à la retraite, mais l’objectif est de leur mettre un pied à l’étrier pour intégrer le monde du travail afin qu’ils puissent, par la suite, évoluer dans le milieu professionnel ordinaire ». Mais faut-il avoir des connaissances pour intégrer l’atelier ? Pas spécialement ! « Certains arrivent d’un Institut Médico Educatif professionnel où ils ont déjà acquis des bases en horticulture. Mais ce n’est pas une obligation. On leur
apprend le métier, les gestes techniques ». Les travailleurs peuvent, quant à eux, passer d’un atelier à un autre, si jamais l’horticulture n’est pas leur tasse de thé. « S’il y a vraiment un mal-être, le travailleur peut faire la demande pour changer. Il passe alors par un projet personnalisé et peut intégrer l’atelier qu’il
souhaite ».

Journée type à l’ESAT

Ils commencent leur journée dès 8h avec un café autour duquel Stéphane dispatche les missions. Toutefois, chaque travailleur doit être capable d’évoluer sur les différents postes. Leurs missions consistent donc à la mise en culture des fleurs annuelles, bisannuelles, vivaces, rosiers et fruits rouges, leur repiquage, entretien et nettoyage de vivaces, conduite de tracteur ou du clark, entre autres. Dans les périodes un peu plus creuses, l’équipe monte en renfort sur le maraîchage juste à côté ! « On a vraiment
une bonne équipe qui s’intéresse beaucoup à ce qu’elle fait. De même, ils s’entraident tout le temps. Pour Ingrid, par exemple, transporter des sacs de terreau est un peu compliqué c’est pourquoi Pascal vient lui donner un coup de main.

Le magasin est ouvert à tous

Vous ne le savez peut-être pas mais les fleurs sont vendues en serre, à l’atelier, toute l’année, du lundi au vendredi, de 8h à 12h15 et de 13h30 à 16h (sauf pendant les deux semaines de la période de Noël). «nous fonctionnons beaucoup au bouche à oreille pour notre promotion ». Le magasin est ouvert à tous ! Les clients viennent de toute part ! « Nous fournissons également une dizaine de collectivités », ajoute
Stéphane. « Dernièrement, nous avons établi le fleurissement 2024 pour une commune, avec 138 bacs de fleurissement et 80 jardinières. On leur fournit toutes les plantes à massif également ».

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