À la fois porte d’entrée et de sortie du pays de Caux, Canteleu vit comme Duclair, Jumièges et ses voisines de la vallée de la Seine. Au bord du fleuve, elle est couchée sur les falaises blanches, sur les coteaux recouverts de verdure et de forêt. On entre par la forêt à Canteleu. D’abord ville de pêcheurs, de bûcherons et de fermiers, les habitants se servaient des atouts naturels de Canteleu pour survivre.
Aux XVIIe et XIXe siècle, le village rural s’est transformé en lieu de villégiature pour la bourgeoisie sur la Rive, à Croisset et à Dieppedalle si bien que de nombreuses demeures y ont été construites. Quand la Révolution industrielle est survenue, Bapeaume s’est couvert d’usines et abrita une population ouvrière.
Puis, le développement de Canteleu l’a amenée à dominer les coteaux et surplomber Rouen. Canteleu prit de la hauteur. Ce n’est que très récemment que la vie urbaine s’est étendue sur le plateau où les propriétés de fermiers étaient jadis majoritaires et où maintenant le Village, les Cités vertes et roses se sont installés.
Canteleu s’étend sur 1 583 hectares. La Seine la borde et elle est traversée par les rivières du Cailly et de la Clairette. Son expansion la plus récente s’est faite sur le plateau de Roumare où la Forêt l’entoure.
On a découvert que les hommes avaient déjà vécu sur ce plateau. Une partie du parc Arthur-Lefebvre (militant et résistant fusillé en 1942) est construit sur l’emplacement d’un temple gaulois, un fanum. Édifice carré ou rectangulaire, le fanum se compose d’une enceinte pouvant constituer une allée couverte dominée par une tour centrale. L’emplacement était choisi car une source ou une mare se trouvait juste à côté. La nature était alors adorée.