Se souvenir pour ne jamais oublier

Samedi 30 août, Tom Delahaye, les élus municipaux, la Conseillère Départementale Brigitte Manzanares, le Commandant Robert représentant la Direction interdépartementale de la Police nationale, le Capitaine Mercier, chef du Centre d’Incendie et de Secours de la Ville de Canteleu, et les membres de l’association des Anciens Combattants, ont célébré la 81ème commémoration de la libération de la Ville.

Discours de Monsieur Le Maire

 » Il y a 81 ans, notre ville Canteleu retrouvait sa liberté.

Pendant que Paris s’embrasait de chants de victoire, ici aussi, l’occupation prenait fin.

La peur, le silence, les privations faisaient place à l’espoir, au renouveau, à la dignité retrouvée.

Ce jour-là, l’Histoire a retenu les noms de ceux qui se sont levés pour dire « non ».

Ceux qui ont lutté dans l’ombre, qui ont souffert, qui sont tombés pour que nous puissions, aujourd’hui, vivre debout.

À Canteleu comme ailleurs, la Libération fut un élan d’espoir.

Une résurrection.

Des familles entières ont pleuré, ont attendu, ont résisté.

Des Cantiliens sont partis sans retour.

Des femmes et des hommes simples ont accompli des actes de courage extraordinaires.

Et chaque 30 août, nous sommes là.

Ensemble.

En silence parfois…

En émotion, toujours.

Pourquoi ? Parce qu’oublier, c’est effacer les visages, les voix, les sacrifices.

C’est renoncer à transmettre.

Et transmettre est notre devoir.

Pour nos enfants.

Pour notre République.

En ces temps troublés, où l’obscurantisme relève la tête,

où les guerres s’installent aux portes de l’Europe, en Ukraine, au Proche-Orient,

où l’intolérance se répand dans les discours et dans les actes,

commémorer la Libération n’est pas un rituel figé.

C’est un acte de résistance moderne.

C’est rappeler que la paix n’est jamais acquise.

Que la démocratie ne tient debout que si nous la défendons, chaque jour, par nos paroles, nos choix, nos engagements.

Et en ce mois d’août 2025, alors qu’un débat national s’ouvre sur la suppression de deux jours fériés – dont, peut-être, le 8 mai –, je ne peux rester silencieux.

Non, le 8 mai n’est pas un jour comme les autres.

C’est un repère. Une mémoire.

C’est un hommage à celles et ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté.

Le sacrifier au nom d’économies budgétaires serait une erreur.

Ce serait une forme d’oubli.

Et l’oubli, vous le savez, est le pire ennemi de la paix.

Aujourd’hui, à Canteleu, comme partout en France, nous avons une responsabilité.

Face à la montée des haines, faisons vivre la mémoire en actes.

Soyons solidaires,

Soyons justes,

Soyons humains.

À toutes celles et ceux qui, hier, ont permis la liberté, nous disons merci.

À toutes celles et ceux qui, aujourd’hui, défendent les mêmes valeurs – enseignants, soignants, pompiers, forces de l’ordre, bénévoles, citoyens engagés – nous disons : vous êtes les héritiers de ce courage.

À tous ceux qui doutent, qui ont peur, qui se sentent oubliés : souvenez-vous que l’union a toujours fait notre force.

Je terminerai par ces mots, comme une promesse :

Tant que nous serons là pour nous souvenir, la flamme de la liberté ne s’éteindra jamais.

Car oublier, c’est mourir deux fois.

Vive Canteleu,

Vive la République,

Vive la France. »

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