Un demi-siècle et pas une ride !

« En 2003, la chorale comptait déjà une cinquantaine de choristes. Paul Dupuis nous a marqué par ses images pour nous faire progresser, comme celle du petit caillou qui ricoche. il nous disait de tenir la note, comme le caillou qui saute mais tient. Je garde cette image à l’esprit, en répétition. J’ai également un merveilleux souvenir de l’enregistrement des « 7 paroles du Christ », à l’Eglise Saint-Jean. C’était un moment puissant. inoubliable. Aujourd’hui, avec Hervé Chollois, j’apprécie sa pédagogie et sa patience. Etre alto, c’est difficile surtout avec les bémols et les dièses « 

 » Je suis arrivée à la chorale en 2008 après avoir assisté à une répétition des « 7 paroles du Christ ». J’ai eu un vrai coup de cœur. J’ai travaillé la pièce avec un disque. Puis, le concert venu, le silence des spectateurs m’a vraiment marqué : c’était un moment d’émotion intense avant les applaudissements. J’ai toujours aimé chanter mais j’avais peu de temps. Puis, à la retraite, je me suis lancée. Avec l’EVC, la complicité et l’affinité entre les choristes et le chef d’orchestre sont très forts. La musique sacrée me touche, mais chanter des pièces comme « la pêche aux moules » me fait rire. La chorale est indispensable à ma vie, car le chant libère et exprime des émotions fortes.

« Il y a 3 ans, j’ai rejoint la chorale, une pratique qui m’accompagne depuis toujours. J’ai même dirigé des choeurs et enseigné la musique en tant que professeur. Ce que j’aime dans le chant, c’est l’expression de soi, la façon de respirer et de révéler sa valeur. Ici, il y a tous les ingrédients. Et en plus, on est chouchoutés ! J’ai un moment marquant qui me vient à l’esprit, c’est le concert de Noël très jazzy qui a demandé beaucoup de travail. Mais le résultat nous a ravis, aussi bien le public que les choristes. Vous savez, la chorale, c’est avant tout partager, produire ensemble quelque chose de beau, guidés par un chef compétent qui nous enseigne les nuances et les accents. »

« Je fais partie de l’Ensemble Vocal Cantilien depuis 10 ans ! Plus jeune, je faisais partie d’une chorale paroissiale, après j’ai beaucoup chanté pour avoir animé des centres de vacances. Puis, au détour d’une conversation avec Noël Levacher, je me suis engagé dans la chorale. La convivialité qu’elle dégage m’apporte beaucoup ainsi que la complicité entre les choristes. Lorsque l’on a inauguré l’espace Res Publica, on a chanté  » la Marseillaise », mais avec le dynamisme de Paul Dupuis. Ca sortait du chant de chorale. Il avait cette approche unique pour nous faire chanter les œuvres autrement. Cette chorale, c’est une vraie bouffée d’oxygène! »

 » Cela fait 16 ans que je suis dans la chorale. J’ai toujours voulu chanter, mais je me donnais mille excuses pour ne pas franchir le pas ! Au départ, j’étais plutôt attiré par la variété française, mais en rejoignant l’EVC, j’ai découvert un plaisir immense à chanter des œuvres comme Bach, ou le Cantique de Jean Racine qui donnent des frissons. Ce que j’aime, c’est attaquer des pièces difficiles, même si la variété à quatre voix comme « l’aventure » de Jacques Brel n’est pas simple. Travailler comme des pros, tout en étant amateurs, c’est ce qui rend la chorale unique. Un souvenir marquant : un concert où Paul Dupuis a retiré une œuvre du programme juste avant le concert parce qu’il disait « non, là, vous n’êtes pas prêts! »… Ca fait un pincement au « chœur ». Mais il avait raison, on n’était pas prêts ! »

« Je fais partie de la chorale depuis 1976! On a fait de belles choses avec des personnes qui n’avaient, au départ, aucune connaissance musicale et qui se retrouvaient là seulement pour le plaisir de chanter. Paul Dupuis avait un talent unique pour nous entraîner dans ses aventures musicales avec nos propres capacités. J’ai commencé à chanter à 7 ans dans ma paroisse, puis j’ai animé des offices dès 1972. Ce que j’aime dans cette chorale, c’est le plaisir de chanter ensemble, cela procure beaucoup d’émotion. La chorale, pour moi, c’est une grande famille, avec des rencontres enrichissantes, des regards complices. Les répétitions sont toujours des moments de partage remplis d’humour. Comme le disait Paul : « Je veux chanter jusqu’à l’an 3000. » He bien, je suis pareil… Tant que je pourrais chanter, je le ferai ! »